1. Existe-t-il un vaccin contre le virus Ebola ?

Il existe deux vaccins contre le virus Ebola approuvés par l’Agence européenne des médicaments (EMA). Ils ne sont pas disponibles pour les voyageurs.

Les vaccins sont uniquement utilisés en cas d’épidémie d’Ebola pour :

  • Les personnes qui ont été en contact avec un patient Ebola ;
  • Les travailleurs de santé ;
  • Les personnes à haut risque pour Ebola.
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2. Qu’est-ce que Ebola?

La maladie à virus Ebola provoque une fièvre hémorragique, souvent mortelle. Ce virus filamenteux (ou filovirus) est un exemple classique d’une maladie infectieuse humaine mal maitrisée.

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3. Quels sont les symptômes?

Les premiers symptômes ressemblent à ceux d’une grippe :

  • L’apparition soudaine de fièvre
  • Des nausées
  • Une grande fatigue
  • Des maux de tête
  • Des douleurs musculaires
  • L’irritation de la gorge

Ces symptômes sont ensuite suivis par:

  • Des vomissements
  • Une diarrhée
  • Une éruption cutanée
  • Des troubles de la fonction rénale et hépatique

On observe des hémorragies internes et externes chez certains patients.

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5. Comment est-on infecté par le virus Ebola ?

La maladie du virus Ebola est très dangereuse, mais pas très contagieuse. L’infection se produit, en général, par contact direct avec le sang ou les sécrétions humaines:

  • Salive
  • Transpiration
  • Selles
  • Vomissures
  • Sperme
  • Urine
  • Sécrétions vaginales
  • Le sang menstruel

En théorie, une personne peut être infectée par des sources secondaires, par exemple, par les sécrétions humaines se trouvant sur un emballage, d’un patient infecté. Mais dans la pratique, si l’on se réfère aux observations relevées en Afrique de l’Ouest, une telle transmission est rare. Le virus survit que brièvement sur ​​les objets inanimés. Il n’y a pas risque de transmission par l’air ou par des piqûres d’insectes.

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6. Puis-je contracter le virus Ebola par la peau, si je n’ai aucune blessure ni cicatrice ?

La peau intacte nous protège contre les virus dont celui d’Ebola. Une goutte de fluide corporel infectée qui atterrit sur votre bras ne vous infectera pas. Ce n’est pas le cas si vous avez des blessures ou des cicatrices à cet endroit. Notez bien que certaines blessures sont si minuscules, qu’elles ne sont pas visibles à l’oeil nu. Si les fluides corporels proviennent d’un patient se trouvant à un stade avancé, le risque d’infection sera plus élevé car le nombre de virus dans le sang sera important.

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7. A quel moment la maladie à virus Ebola est-elle la plus contagieuse ?

Les personnes infectées mais ne présentant aucun symptôme ne pourront pas transmettre le virus. Le risque d’infection est d’ailleurs très faible à l’apparition des premiers symptômes. Ce risque augmente au fur et à mesure que la maladie avance, et que le nombre de virus dans les fluides corporels devient plus élevé. Après le décès, le corps des patients reste très contagieux, ce qui explique le grand nombre d’infections lors des rites d’inhumation.

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8. Qui est le plus exposé au risque ?

Les personnes suivantes sont les plus exposées :

  • Les voyageurs ayant été les trois dernières semaines dans un pays touché et qui ont eu des contacts avec des malades infectés par le virus Ebola.
  • Les travailleurs de santé qui, sans protection, sont entrés en contact avec des patients contaminés par le virus Ebola, ou avec les liquides corporels de ces patients.
  • Les membres de la famille ou amis d’une personne défunte qui ont soigné cette personne pendant sa maladie ou qui ont participé aux funérailles.
  • Les personnes qui ont été en contact avec ou qui ont consommé des animaux potentiellement contaminés (chauves-souris, singes…)
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9. Comment est diagnostiqué le virus Ebola ?

Chaque cas suspect doit d’abord être examiné par un médecin qui fera un diagnostic à partir du dossier du patient et en tenant compte de son séjour dans une région infectée.

Seuls les résultats d’une analyse pourront confirmer définitivement qu’il s’agit bien du virus Ebola. Il n’y a que quelques laboratoires spécialisés où les normes de sécurité sont assez strictes (laboratoires BSL4) pour procéder aux analyses du virus Ebola. En Belgique, l’Institut de Médecine Tropicale peut dépister l’Ebola dans ses propres laboratoires car ce virus n’est pas cultivé dans ses lieux. L’institut a ainsi obtenu l’approbation pour le diagnostiquer dans son laboratoire BSL3+.

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10. Pourquoi ce virus est-il si mortel ?

Le taux de mortalité de cette maladie varie entre 70 et 90 %. Ce qui s’explique par le fait que ce virus ne s’est pas du tout adapté à l’homme. Contrairement à la plupart des autres virus qui cherchent un hôte pour se propager, le virus empoissonne l’homme qui meurt assez rapidement et le virus s’élimine de lui-même.

Puisque le système immunitaire humain, à ce stade précoce, ne sait pas comment réagir face au virus d’Ebola, ce dernier peut se multiplier très vite dans notre organisme.

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11. La maladie à virus Ebola peut-elle se produire en Belgique ?

Il est toujours possible qu’une personne infectée arrive en Belgique, mais il y a peu de chances qu’une épidémie s’y propage. Les pays dotés d’un système de santé efficace, comme celui de la Belgique, détecteront, isoleront et contrôleront les quelques cas éventuels qui pourraient être importés. La maladie aura alors peu de chance de se propager.

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